miércoles, 23 de abril de 2008

san jorge y el dragón


Nací de la nada cuando tu mano y tu pluma, ávidas de creación, iniciaron su recorrido por estas hojas, que fueron blancas.
La tinta de tu pluma iba impregnando mi cuerpo y dándome forma. Me escribiste rápido y realizaste, en tu carrera hacia esta creación, algún que otro borrón que quedó, irremediablemente, grabado en mi memoria; pese a que el resto de la gente que me observe no los reconozca; pese a que tú ya tampoco los reconozcas.
Ahora sé que me olvidaste, aún después de haberme dado la vida. Sé que profesas tu amor a otras hojas más blancas, más puras, más inocentes que las mías; otras hojas que recibirán de tu mano, quizás, mejores caricias que las que me profesaste un día.
Mientras, yo reposaré en otras manos dejándome acariciar y transportando a quien me lea hasta ese universo que creaste e imaginaste solo para mí.

sábado, 19 de abril de 2008

la grande traversée

Je veux être le petit voilier amarré à ton cou, que ta chaîne retient lorsqu'il ne résiste plus à ta tentation, lorsqu'il plonge et replonge dans ton décolletée marine… à perdre le souffle !

Je veux effleurer la surface frissonnante
de ta peau légèrement salée.

Sentir ton souffle chaud me pousser lentement
vers tes zones ombragées.

Planer sur la crête de la goutte parfumée
qui coule vers ta gorge profonde.

Dériver entre tes berges montagneuses en écoutant ton cœur battre comme les ailes d'une mouette autour de mon mât.

Tanguer vers tes rives inexplorées,
ivre et chancelant, devant ta beauté dévoilée.

M'accrocher à tes quais de dentelles.

Perdre le nord à la vue de tes phares érigés
qui me font des clins d'œil et que les marées caressent.

Chavirer au sein de ta vague qui... oh, me trouble !

M'agripper à tes bouées de perdition
qui se pointent sous des dessous brumeux.

M'échouer, épuisé, contre ton corps ruisselant
et me laisser bercer par la houle lorsque tu roules des hanches.

Je veux être le petit bateau ivre sous ton cou…
Qui rêve de boire la mer.

© Francis Pelletier

viernes, 18 de abril de 2008

avec des si on peut mettre Paris en bouteille

Si je vais à Paris
Je serai ravi
Si je n’y vais pas
Ce sera mon trépas

Si tu m’y invites
Je répondrai vite
Si tu es mon guide
Ma bourse sera vide

Si je vais à Paris
Je n’envierai pas Raphaël
Si je vais au Louvre
Je ne verrai pas la louve

Si on va au Quartier Latin
Je te ferai des câlins
Et si ça te plaît
Je ferai tout pour rester